Comité de suivi des génériques : Le médicament générique sacrifié par le gouvernement
Un Comité de suivi des génériques de tous les excès
Le Comité de suivi des génériques (CSG) du 18 septembre est sans précédent :
- un volume de génériques inédit : près d’1 générique sur 3, soit 1900 génériques baissés ;
- un prix moyen déjà extrêmement bas : 0,14€ par comprimé de générique, inférieur de 10% à la moyenne des prix européens. Certains génériques essentiels, comme la metformine ou le répaglinide, sont respectivement à 0,05€ et 0,06€.
- un record d’économies exigées : 200M€, soit l’équivalent de 4 plans de baisses de prix cumulés
Pour quel objectif ? Sacrifier un secteur indispensable à la prise en charge des patients et à la pérennité de notre modèle de protection sociale ?
Le générique : l’éternelle variable d’ajustement au risque de menacer l’accès aux soins des patients
Le 18 septembre, le GEMME a pris connaissance des décisions du CEPS applicables dès le 1er octobre 2025. Un tel délai ne laisse aucune place à la concertation. Aucun secteur stratégique ne mérite d’être traité avec si peu de considération. Pourtant, notre industrie est le premier contributeur du secteur pharmaceutique à la maîtrise de la dépense de médicament (+2,5Md€ d’économies par an) et à l’accès aux médicaments à coût raisonnable (+28 millions de patients traités à un prix moyen de 0,16€ par comprimé de générique). Le GEMME s’oppose à cette méthode, l’accepter affaiblirait la politique conventionnelle.
Cette régulation vise à contenir la dynamique de la dépense du médicament. Cependant, le générique n’en est pas responsable et ne peut plus être la variable d’ajustement. Ces baisses de prix historiques sacrifient les médicaments génériques et interviennent dans un contexte où 10% des produits à bas prix sont à risque d’arrêt de commercialisation. Elles font tristement écho à l’alerte lancée par l’UFC Que Choisir en septembre 2025 : « l’accès aux soins est menacé par les produits innovants à prix élevé. »
Hausse du reste à charge des patients dès 1er octobre 2025
Le 25 septembre, la baisse des tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR) de 16 molécules a été publiée. Ces molécules sont indispensables dans le traitement du diabète, du VIH, de la dépression ou encore de la maladie de Parkinson. Leur prix moyen n’est que de 0,11€ par comprimé ! Cette baisse des TFR est susceptible d’aboutir à un reste à charge pour de nombreux patients dès le 1er octobre en raison des procédures légales à respecter. Le GEMME demande l’annulation immédiate de cette décision.
Le GEMME appelle à suspendre d’urgence cette régulation et à rouvrir le dialogue
Le 24 septembre, le Premier Ministre a décidé de suspendre l’arrêté abaissant le plafond des remises officinales sur les génériques. Or, l’Etat avait conditionné ces baisses de prix historiques à cette réforme. En conséquence, le GEMME demande la suspension immédiatement des baisses de prix et un changement de méthode dans la régulation des produits à bas prix. Le GEMME appelle à être reçu par le Premier Ministre afin d’ouvrir une véritable concertation et de parvenir à des solutions soutenables.
A propos du GEMME
L’association réunit 25 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Accord Healthcare, Advanz Pharma, Arrow, Athena, Benta Lyon, Besins Healthcare, Biocon Biologics, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Everpharma, Evolupharm, Galien, Helm, Medac, Médipha Santé, Medis, Panpharma, Substipharm, Teva, Venipharm, Viatris, Zentiva et Zydus.
Le GEMME œuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français.