Réforme des plafonds des remises officinales : La préservation du modèle de sécurité sociale ne peut se faire au détriment de la viabilité des acteurs

 

Le GEMME, organisation professionnelle des industriels du médicament générique et biosimilaire, a pris connaissance, par la publication au Journal officiel du 6 août 2025 des nouveaux plafonds de remises officinales applicables pour les années 2025, 2026 et 2027. Notre organisation n’a pas été partie prenante de leur définition.

Un rôle complémentaire et essentiel

Les pharmaciens d’officine et les industriels des produits substituables sont des acteurs complémentaires et indispensables à notre modèle de protection sociale. Ensemble, ils permettent chaque année : 

- de réaliser plus de 2,5 milliards d’euros d’économies pour l’Assurance maladie ;

- de traiter plus de 28 millions de patients à un prix médian de 0,10 € par comprimé générique.

Accessible sans rendez-vous, le pharmacien reste le professionnel de santé le plus proche des patients et un rempart essentiel contre la désertification médicale.

Une régulation qui pénalise les produits à coût raisonnable

La réforme des plafonds est la conséquence du dépassement de l’ONDAM 2024. Or, la commercialisation et la dispensation des produits à coût raisonnable ne sont pas responsables de la dynamique de la dépense de médicaments. Au contraire, ces deux secteurs apportent une contribution essentielle à l’efficience économique du système de soins.

Malgré son rôle indispensable à la préservation de notre modèle de protection sociale, notre secteur est aujourd’hui menacé par la dépréciation de la valeur des médicaments à coût raisonnable. En 2025, les économies engagées par le CEPS sur les médicaments génériques et biosimilaires atteignent un niveau historique, avec +230M€. Au fil du temps, cette régulation des produits substituables a abouti à un prix français 40% inférieur à celui pratiqué dans les pays européens de référence. Cette situation menace aujourd’hui la viabilité de centaines de produits substituables.

Deux priorités pour préserver l’accès aux soins

La préservation du modèle de sécurité sociale ne peut se faire au détriment de la viabilité des deux secteurs indispensables et complémentaires à la maîtrise de la dépense et à l’accès aux soins. Le GEMME appelle :

- à mettre un terme à une régulation essentiellement orientée vers la dépréciation de la valeur des produits à coût raisonnable et à capitaliser sur leur prix bas afin de réaliser des économies par les volumes. Des marges d’efficience existent au regard du retard de la France dans le développement des génériques et des biosimilaires.

- à valoriser les actes professionnels des pharmaciens (prévention, suivi et prise en charge) afin d’assurer la pérennité de l’officine et de réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins.

A propos du GEMME

L’association réunit 25 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Accord Healthcare, Advanz Pharma, Arrow, Athena, Benta Lyon, Besins Healthcare, Biocon Biologics, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Everpharma, Evolupharm, Galien, Helm, Medac, Médipha Santé, Medis, Panpharma, Substipharm, Teva, Venipharm, Viatris, Zentiva et Zydus.

Le GEMME œuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français.

www.medicamentsgeneriques.info

@generiques_asso