Le GEMME dénonce un passage en force inadmissible du CEPS

Le GEMME et ses adhérents sont scandalisés par les annonces de baisses de prix supplémentaires formulées hier par le CEPS. Nous dénonçons aujourd'hui une tentative de passage en force du CEPS qui va à l'encontre de la politique conventionnelle et des principes de l'accord cadre et qui substituera au dialogue nécessaire entre les acteurs, un rapport de force finalement contre-productif, contraire aux principes de dialogue état/industrie encore rappelés par le Premier Ministre à l’occasion du CSIS de ce lundi.

 « L’administration doit être capable de fournir aux industriels la preuve de la nécessité de nouvelles mesures sur 2016 : Pas de nouvelles baisses de prix sans justification » déclare Erick ROCHE, Président du GEMME. Or à ce jour notre organisation est en mesure d'apporter la démonstration par les chiffres que les efforts consentis par  les laboratoires permettent d'ores et déjà d'atteindre les objectifs de la régulation présentés dans la LFSS 2016, soient 285 M d’€ d’économies pour l’Assurance Maladie.

C'est le message que le GEMME a tenu à délivrer aux pouvoirs publics et à l'Assurance Maladie il y a 10 jours, à l'occasion de la réunion du CSG. A aucun moment, ces chiffres n'ont pu être contredits et un dialogue s'est engagé, la semaine dernière, avec le  cabinet de la Ministre de la Santé. Et alors que les laboratoires avaient le sentiment de pouvoir enfin débattre pour mener une réflexion sur le fond et imaginer les conditions d'une politique pérenne, le CEPS, a adressé ce Lundi aux laboratoires des baisses de prix autoritaires, exclusivement dictées par une vision aussi court-termiste que comptable. « Les laboratoires refusent d’être la seule variable d’ajustement face à l'immobilisme et aux manquements des autres acteurs » proteste aujourd'hui le GEMME par la voix de son Président

Avec cette annonce, le CEPS va à l’encontre des accords récemment conclus et refuse de donner de la visibilité aux industriels. Il met ainsi en danger les emplois de tout un pan de l’industrie en même temps que l'avenir du réseau officinal. Sans aucune vision ni  stratégie sur le long terme, il s'enferme dans une politique qui ignore les conséquences potentiellement dramatiques des mesures annoncées, y compris sur le plan de l'approvisionnement régulier du Territoire. Le jour venu, personne du côté du Ministère et de ses satellites ne devra oublier que les industriels avaient voulu tirer avec force le signal d'alarme : « Sans vision et stratégie de long terme, nous ne pourrons garantir des économies pérennes pour notre système de santé », déplore Erick ROCHE. Le CEPS ne peut ignorer qu’une politique du générique sans le soutien des industriels est promise à l’échec.

Il est encore temps de retrouver le chemin de la réflexion en s'éloignant des voies sans issues. Le CEPS doit renoncer à ces nouvelles baisses de prix pour que nous puissions, comme cela nous était proposé il y a quelques heures encore, nouer le dialogue et envisager ensemble un nouveau paysage pour l'avenir du médicament générique en France. 

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A propos du GEMME

L’association réunit 22 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Arrow, Athena, Biocon Biologics, Biogaran, Benta Lyon, Cristers, Delpharm, EG Labo, Evolupharm, Galien, Helm, Medac, Médipha Santé, Medis, Panpharma, Substipharm, Sunpharma, Teva, Venipharm, Viatris, Zentiva et Zydus.

Le GEMME œuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français.

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