Nos propositions pour le médicament générique

Un soutien renforcé aux pharmaciens : La substitution est aujourd’hui à un niveau très élevé qui marque un palier, montrant à la fois l’investissement fort des pharmaciens et les limites d’un système qui ne reposerait que sur eux. Il est donc indispensable désormais de mettre la priorité sur d’autres leviers, et notamment de créer les moyens d’une augmentation de la prescription au sein du Répertoire (seulement 43% aujourd’hui).

Un parcours de soins élargi et des médecins mieux impliqués

Par la mise en place du tiers payant contre générique, les patients sont sensibilisés à l’intérêt économique du médicament générique. Le patient doit acquérir le réflexe générique : c’est en ayant une attitude éco-citoyenne que le patient participe à l’évolution du modèle de santé français. Le GEMME souhaite accompagner les médecins généralistes dans cette démarche. Les médicaments génériques sont des médicaments éprouvés et devraient apparaître aux médecins comme des médicaments de 1ère intention incontournables pour un très grand nombre de pathologies. Le GEMME remarque une « érosion » du Répertoire : à l’apparition des médicaments génériques, les médecins abandonnent souvent la prescription de ces molécules, qui ne sont plus soutenues par la visite médicale des laboratoires traditionnels. Ainsi 1% supplémentaire gagné de prescriptions dans le Répertoire, grâce à une prescription raisonnée, entraînerait en année pleine 70 millions d’euros d’économies (Source : Plan national d'action de promotion des médicaments génériques). Il y a nécessité aujourd’hui de prévoir des incitations afin de favoriser une prescription plus importante au sein du Répertoire.

Répertoire et substitution : élargir plus encore !

Alors que 70% des médicaments substituables sont délivrés dans leur version générique, l’essor des économies liées à l’usage des médicaments génériques est limité par l’étroitesse du champ d’application de la substitution (le Répertoire), qui ne couvre, en valeur, que 17% des médicaments disponibles au remboursement. Ainsi, même si tous les médicaments susceptibles d’être délivrés en génériques l’étaient effectivement, en France la part des médicaments génériques ne pourrait dépasser 15% en valeur. La définition française du champ de la substitution reste la plus étroite d’Europe même si elle a subi quelques élargissements règlementaires ces dernières années et ne permet pas de prendre en considération l’ensemble des produits hors brevet pour lesquels une version générique existe. Ainsi, des spécialités pharmaceutiques variées – aérosols, certaines crèmes et pommades… – sont actuellement exclues de la substitution car elles ne peuvent pas figurer au Répertoire. Pour lever ce frein, le GEMME propose l’introduction de familles de spécialités qui pourraient acquérir le statut de produit substituable dans le Répertoire après avis de la commission d’AMM.